D'où vient l'eau dans le Cantal ?
L’importance, la qualité et la vulnérabilité des aquifères* sont étroitement liées au contexte géologique.
On appelle « aquifère » une formation géologique contenant de façon temporaire ou permanente de l’eau. Elle est constituée de roches perméables et capable de la restituer naturellement et/ou par exploitation.
Dans le Cantal, nous pouvons distinguer 2 grands types d’aquifères :
- Dans les terrains volcaniques du massif (basaltes, trachyandésites, brèches, …) ainsi que dans le socle cristallin (granites de la Margeride, micaschistes de la Châtaigneraie et de l’Artense, …), l’eau pénètre rapidement à la faveur des fracturations. C’est une perméabilité dite « en grand ». L’eau est contenue dans les fissures, fractures ou failles de roches compactes. La capacité de rétention en eau des sols est faible, les circulations d’eau sont rapides et il y a peu ou pas d’effet filtrant. Les aquifères sont peu productifs, de faibles dimensions et sensibles aux étiages et aux pollutions. Cette caractéristique concerne la majorité du département. C’est pour cette raison que l’on trouve dans le Cantal une multitude de sources caractérisées par des débits inégaux, avec des répercussions rapides des variations de pluviométrie. Cette dispersion de la ressource et la complexité des comportements des roches vis-à-vis de l’eau sont autant d’éléments qui expliquent la mauvaise connaissance des aquifères. La gestion en est d’autant plus délicate.
- Seuls les fonds de vallées (Maronne, Santoire, Cère, Jordanne, …), comblés par des sables et des alluvions, échappent à cette règle. L’eau est contenue entre les grains (limons, sables, galets ou blocs). La rétention d’eau est importante, les circulations d’eau sont lentes, l’eau a donc le temps d’être filtrée. C’est une perméabilité dite « en petit ».
Les eaux superficielles
Dans les secteurs du département où l’eau souterraine est disponible en quantité insuffisante, les prélèvements pour l’eau potable se font directement en surface, dans les rivières.
L’eau potable n’est pas une ressource inépuisable. Elle pourrait venir à nous manquer plus rapidement qu’on ne le croit. Les modifications du climat et les récents épisodes de sécheresse sont là pour nous le rappeler.
Aussi, c’est en limitant les pollutions, en protégeant la ressource et en raisonnant notre consommation d’eau potable que nous pourrons contribuer à la préservation de l’environnement, disposer d’une eau de qualité, en quantité suffisante et gérer ce patrimoine de manière durable.