Une espèce exotique envahissante est une espèce (animale ou végétale) exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite) sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires négatives.
Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité.
La situation en France….
En 2021, l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) a identifié au moins 2 389 espèces introduites en métropole. 509 d’entre elles sont considérées comme envahissantes (soit 20%), dont 330 espèces végétales et 156 espèces animales (ONB et INPN, 2018).
L’ONB (Office National de la Biodiversité) a partagé, en 2021, une évaluation de l’évolution du nombre moyen d’EEE par département de métropole de 12 espèces tous les 10 ans depuis 1982 sur une base de 84 espèces.
En Auvergne….
De nombreuses espèces envahissantes sont présentes en Auvergne.
En 2016, le Conservatoire botanique national du Massif Central (CBNMC) et la Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne) se sont associés pour conduire un projet expérimental sur la problématique des Espèces Exotiques Envahissantes (EEE). Ce projet s’inscrit dans la démarche engagée par le Groupe Régional Auvergne Plantes Exotiques Envahissantes qui a mené, entre 2009 et 2014, des actions régionales d’inventaire, de gestion et de sensibilisation, notamment à l’échelle du Bassin Loire Bretagne.
Parmi les actions engagées, un site internet dédié aux EEE (faune et flore) en Auvergne a été créé. Il a pour objectif de donner des informations sur les EEE et de permettre la participation du public et des acteurs du territoire à l’observation de ces espèces.
Pour consulter ce site, cliquez sur le lien suivant:
Dans le Cantal….
L’ACTION DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL POUR LUTTER CONTRE LES PLANTES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (PEE)
La prise en compte de ces espèces, dès à présent, constitue un enjeu fort afin d’éviter une dispersion plus importantesur l’ensemble du territoire, le plus souvent favorisée par une méconnaissance et une gestion inadaptée. Dans ce contexte, le Département a engagé, depuis 2014, un plan d’actions pour une meilleure connaissance et une gestion adaptée de 5 espèces invasives principalement présentes le long des routes départementales.
Les 5 espèces ciblées dans le plan d’actions :
- Renouées asiatiques*
- Balsamine de l’Himalaya*
- Séneçon du Cap*
- Ambroisie à feuilles d’armoise*
- Spirée de Douglas*.
Dès 2014, les agents chargés de l’entretien des routes ont été formés à la reconnaissance de ces 5 espèces au potentiel invasif avéré et des conseils de gestion adaptés à chacune d’elles ont été prodigués lors de journées de formation.– Un inventaire participatif
Des outils d’aide ont été mis à disposition des agents notamment un carnet d’identification des 5 espèces comprenant des bordereaux de localisation. Grâce à l’implication des agents des Centres Routiers Départementaux, de nombreuses stations de PEE ont pu être localisées sur le bord des routes départementales. Ce travail de relevé initié en 2014, s’inscrit dans la durée, les agents actualisant leurs observations annuellement, notamment lors des périodes de fauche ou débroussaillage des accotements.
A ce jour, environ 200 observations, toutes PEE confondues, ont fait l’objet d’un bordereau d’identification. Ce travail est ensuite restitué sous forme cartographique (cartes non exhaustives) :
- carte de répartition des PEE en bordure de RN – carte départementale (MAJ décembre 2017)
- carte de répartition des PEE en bordure de RD – agence d’Aurillac (MAJ décembre 2017)
- carte de répartition des PEE en bordure de RD – agence de Saint-Flour (MAJ décembre 2017)
- carte de répartition des PEE en bordure de RD – agence de Mauriac ( MAJ décembre 2017).
Parallèlement à ce travail d’inventaire, des modes de gestion adaptés aux espèces identifiées sont progressivement mise en place.Pour exemple, les Renouées asiatiques ne sont plus broyées à l’épareuse, qui favorise la dispersion de nombreux fragments à l’origine de nouveaux pieds par bouturage. Soit elles sont non traitées soit, en cas de problème de visibilité et de sécurité, fauchées.La découverte récente de foyers d’Ambroisie à feuilles d’Armoise le long de quelques routes départementales a conduit le département à procéder à des fauches supplémentaires d’accotement avant la période de floraison de la plante dont le pollen est très allergisant et pour laquelle un arrêté préfectoral de 2013 oblige à la destruction.
* Fiches réalisées sur la base du guide d’identification des plantes exotiques envahissant les milieux aquatiques et les berges de bassin Loire-Bretagne.CONTACT:
Mission Espaces Naturels et Ruraux